United World Project : la naissance d’un rêve de fraternité
(Source: United World Project)
C’était en 2011. La Terre atteignait le cap des 7 milliards d’habitants. Le monde assistait à l’explosion des protestations du « printemps arabe ». Commençait le conflit syrien. Un raz-de-marée frappait le Japon, causant des milliers de morts et la catastrophe environnementale de Fukushima. Prenait fin la guerre en Irak. C’est dans ce contexte historique qu’un groupe de jeunes « rêveurs », d’horizons divers, commençait à planifier une rencontre mondiale qui devait se tenir entre août et septembre 2012. Les protagonistes de cette histoire sont les Jeunes pour un Monde Uni du Mouvement des Focolari. Des jeunes de cultures, de religions et nationalités différentes, unis par le même idéal : faire de l’humanité une seule famille.
Ils voulaient intituler leur rencontre : « Let’s bridge », littéralement, « construisons des ponts ». C’est-à-dire des ponts de fraternité et non des murs. Pour cette raison, Budapest, traversée par d’innombrables ponts sur le Danube, à cheval sur l’est et l’ouest de l’Europe, avait semblé la ville la plus appropriée.
Ils s’étaient mis dans la tête de travailler ferme, afin d’accélérer la diffusion d’une culture de paix, d’accueil et de soin entre les personnes, les groupes, les institutions, jusqu’entre les peuples et nations de la terre. Ils ont pu compter, à la László Papp Budapest Sports Arena, sur un public d’environ 12 000 jeunes, et des milliers d’autres connectés du monde entier, via le web et la télévision.
Le programme avait été construit en s’appuyant sur leur vie. Du Mexique victime des cartels de la drogue à la Thaïlande, submergée par les inondations. De l’Egypte des manifestations de la place Tarir au camp de réfugiés de Maramvya, en périphérie de Bujumbura, au Burundi. Ce sont des histoires véridiques, des expériences de choix à contre-courant : non seulement la lutte contre la pauvreté, mais la communion de biens ; non seulement la protestation, mais l’engagement pour le bien commun et la citoyenneté active ; le pardon au lieu de la vengeance ; la solidarité de façon continue, au-delà des urgences ; dialogue et accueil, au lieu de polarisations et fermetures.
Depuis cette tribune, en bref, ils voulaient témoigner que l’amour concret surmonte toutes les barrières, résout tous les problèmes, console chaque douleur, guérit chaque division.
Mais ce n’était pas suffisant. Ils voulaient vraiment impliquer tout le monde dans cette aventure. Tout le monde… eh bien, peut-être, les 7 milliards d’habitants de la Terre ! Mais comment faire ? Ils l’ont annoncé le 1er septembre 2012, directement depuis la scène de la Budapest Sports Arena. Prend la parole Maria Giovanna, d’Italie : « Ces jours-ci, la Budapest Arena a accueilli le monde entier dans une expérience de fraternité, maintenant nous voulons ensemble ouvrir toutes grandes ces portes sur le monde afin d’atteindre chaque être humain. Nous proposons à toutes et tous un pacte mondial de fraternité. Lançons le United World Project ! »
On lance une collecte mondiale de signatures, pour sceller l’engagement de chacun-e à être un opérateur de fraternité aux niveaux local, national et international. On projette la constitution d’un Observatoire, pour suivre et promouvoir les choix et expériences de fraternité mis en œuvre par des individus, groupes et institutions, partout dans le monde ; sont présentées la reconnaissance de la Semaine Monde Uni ainsi que l’Expo de la Fraternité, promue, depuis 1996 aux Nations-Unies, par les Jeunes pour un Monde Uni. En outre, est manifesté un lien particulier avec le continent africain, afin que toute l’humanité puisse s’enrichir du fort sens de la communauté dont témoigne l’Afrique. C’est ainsi que l’UWP a fait ses premiers pas.
Revoie la retransmission en direct du lancement du United World Project, le 1er septembre 2012.